Titre : De sang et de froid
Auteur : Fabrice Pittet
Editeur : Fantasy éditions
Parution : 7 novembre 2018
Nombre de pages : 300 pages
Genre : Fantasy
Prix numérique : 4.99€
Prix papier : 16€
Lien boutique : ICI
Résumé : Sur les terres gelées de l'Arctique, Ferya, une guerrière respectée, s'adonne à une partie de chasse aux côtés de ses compagnons, tous issus de la tribu des Crânes de Fer. Avec eux marche Gulgoren, un enfant que Ferya a juré de protéger malgré ses origines impies. Après un affrontement sanglant contre un morse géant, ils sont attaqués par une tribu adverse. Dorénavant, l'Arctienne ne peut compter que sur Wundrak, un ami de longue date, et Gulgoren. Mais. que peuvent faire trois individus éreintés, transis de froid, face à toute une armée ? Et pire que tout, quel est ce mal mystérieux rôdant dans les parages, cet ennemi invisible qui, sans discernement, tue bêtes et hommes ? L'aventure les mènera aux confins d'un territoire désolé et abandonné des dieux, dans des endroits dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence. Pour Ferya, aucun doute : la seule façon de s'en sortir consiste à réveiller ce qui sommeille chez l'enfant, cette magie ancestrale, transmise par son père. Mais Gulgoren cache bien d'autres secrets dans les tréfonds de son être... Un germe mystérieux, qui pourrait changer à jamais le visage de l'Arctique.
Mes impressions : Sans surprise, j'ai adoré ce troisième livre de Fabrice Pittet. Une plume toujours aussi fluide, sanglante, douce, amère, tranchante. Bref, on oublie vite les mots pour se laisser porter par les images et les émotions que le texte dégage.
Si j'ai un temps presque regretté le côté "c'est encore une femme qui doit prendre soin d'un enfant", j'ai vite oublié que Ferya était une femme. Je n'ai finalement vu que la guerrière, la légende, portée par une promesse faite à un mort. La relation qu'elle entretient avec les hommes de son clan présents dans l'histoire, est touchante, sans mièvrerie, sans complaisance. Et même les flashbacks concernant une ancienne histoire de coeur ne ramène qu'un peu d'humanité à ce personnage qui paraît dur et froid au premier abord. D'ailleurs, les sentiments qui la lient à Gulgoren, ce bâtard de dix ans qu'elle s'est promis de protéger, est sans doute ce qui lui permet de rester humaine, de rester femme, quelque part.
J'ai détesté Gulgoren au début. Son ascendance m'intéressait c'est vrai, mais je le trouvais mou, sans conviction, sans consistance. Et puis, je me suis rappelé que ce n'était qu'un gamin. Un mioche de dix ans, orphelin, élevé comme un bâtard au sein d'un clan de brutes épaisses qui tuent leurs rejetons malingres et difformes à la naissance. Finalement j'ai adoré Gulgoren (comme j'adore tous les personnages de Fabrice !). Peut-être que je me suis mis à l'aimer à travers les yeux de Ferya (bah oui, je suis maman, j'y peux rien !). Sans doute aussi que son évolution est graduelle et va crescendo avec l'histoire qui avance pas à pas. Au final, j'aime Gulgoren, ce qu'il est devenu, ce qu'il représente. Et je ne doute pas que vous l'aimerez aussi, lorsque vous aurez appris à le connaître.
Pour parler un peu de l'histoire, je dirai ceci : l'on va de rebondissement en escarpement ; de crevasse en monde souterrain ; de mabraks en ogre enragé... toujours crescendo dans le sang, la douleur autant physique que moral, pour terminer avec la gorge serrée, les larmes aux yeux, le sourire aux lèvres.
Note : 5/5
Remerciement : Dois-je remercier une fois encore Fabrice Pittet pour ce texte vibrant d'émotion, de personnages tous plus vrais les uns que les autres, ce monde qu'on ne veut plus quitter une fois qu'on l'a connu ? :)
Écrire commentaire