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La dissidente destinée - C. Gaborieau

Titre : La dissidente destinée

Auteur : Charlotte Gaborieau

 

Editeur : Editions Persée

Parution : 2019

Nombre de pages : 360 pages

 

Genre : fantasy

 

Prix papier : 22.9€

 

Lien boutique : ici

 

Résumé : Recherchée par des troupes sanguinaires avant même sa naissance, Analea Stedlana découvre que sa vie est une véritable bombe à retardement. Condamnée par une fatalité tristement ficelée, elle mène une aventure contre des forces vengeresses et brave les murs censés séparer les créatures de son monde, avec l’espoir de se libérer des superstitions du destin. Une bonne aventure pourrait faire basculer son monde mutilé dans la réparation ; une simple mésaventure le fera sombrer dans l’horreur. Dissidente enchaînée à son sort, aurat- elle raison des mots qui ont déjà planifié sa vie et celle de milliers d’autres créatures ?

 

Mes impressions : Nous sommes emportés dans la tête d’Analea dès les premières lignes. Nous ouvrons les yeux avec elle, à la découverte ou redécouverte d’un monde dont elle a tout oublié. Ou plutôt, un monde dont elle connait tout en réalité. Ce qu’elle a oublié c’est tout ce qui la concerne elle. Ainsi, dès les premiers paragraphes, l’auteur nous met en haleine et éveille notre curiosité. La plume de Charlotte Gaborieau est agréable et fluide. Les personnages que nous rencontrons sont touchant pour la plupart.

 

Toutefois à mesure que j’avançais dans ma lecture, fort a été de constater que ce texte n’est pas tout à fait mature. Plus que de la frustration,  les informations qui nous sont cachées nous laissent dans l’expectative et l’incompréhension bien trop souvent. Pourquoi Aeron devient-il Clay dès que le jour se lève ? Fait-il l’objet d’une malédiction ? Est-il pourvu d’une double personnalité ? Avons-nous affaire à de la magie ? A plusieurs reprises Ana se fait enlever, puis retrouver par des personnages improbables, dans des situations que je n’ai pas compris. Ecrire de la fantasy n’empêche pas de rester un minimum logique. Une semaine enfermée dans une cellule dont le sol est recouvert d’eau croupie, comment Ana se soulage-t-elle ? Comment surmonte-t-elle la faim qui la tenaille, et qui n’est même pas abordée une seule fois ? Même si c’est un être magique, on la voit manger et boire à divers moments… pas là. Cela aurait renforcé la tension, l’angoisse, la folie, le désespoir dans lequel le personnage plonge inévitablement. Et les Murs, ces créatures censés protéger les frontières entre les territoires et empêcher quiconque de les franchir. On ne comprend même pas à quoi elles ressemblent. Pas un combat, pas un affrontement contre l'un d'entre eux ! Et tout le texte pourrait aisément se résumer à cela : l’histoire va trop vite, il y a trop d’informations mal expliquées, ou pas expliquées du tout, qui nous empêche de réellement apprécier l’intrigue à sa juste valeur.

 

Car oui, l’histoire vaut le détour, ainsi que les personnages, à n’en pas douter. J’ai retrouvé dans les dernières lignes les émotions, et l’effervescence que j’avais éprouvée au tout début. Malheureusement le milieu n’est pas à la hauteur et c’est bien dommage. J’espère sincèrement que la suite sera plus travaillée.

 

 

 

Remerciement : je remercie les Editions Persée et l’auteure pour leur invitation à lire ce texte prometteur.

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